EXTRA TES RESTES !

Personnages :
  Grand Kangoo Chef de la planète Védiorbis
  Oracle Doblo Conseiller du Grand Kangoo
  R54L Androïde souffre-douleur du Grand Kangoo
  Grande DS Cousine du Grand Kangoo
  Jacques Sarrand Président de la France
  Prudence Moinart Veuve de Paul Moinard
  Charles-Xavier Pasquier de Vaux PDG d’une grande entreprise

Scène 1 : Exaspération
Deux individus bariolés sont sur scène.
Le premier semble important, c‘est le Grand Kangoo. Son suivant s‘appelle R54L.

Grand Kangoo : Très en colère, le grand Kangoo est. (R54L trépigne).
Rouge le Grand Kangoo voit. (R54L rugit).
En lui la fureur bouillonne. (R54L hurle et se frappe).
Envies de meurtre il a.

R54L : Vous êtes sûr Grand Kangoo ?

Grand Kangoo : Comment R54L ose-t-il ?

R54L : R54L : C'est que...

Grand Kangoo : Coups et colère du Grand Kangoo indiscutables sont.

R54L : Tout de même, maître !

Grand Kangoo : Insolence ! Insubordination ! Mutinerie ! Exaspéré Grand Kangoo maintenant est. Battre R54L, il fera !

R54L : Que sa sérénissime grandeur épargne sa peine ! R54L s'en charge.

Grand Kangoo : Que de retard pris nous avons ! Déjà eu lieu la télétransportation devrait avoir.
(Entrée de l'oracle Doblo. Il se prosterne devant le Grand Kangoo et le salue d'une façon inhabituelle).

Oracle Doblo : Salut et dévotion grand maître !

Grand Kangoo : Salut et soumission oracle Doblo ! Point de mauvaises nouvelles m'annoncer tu vas ? Courroucé déjà je suis.
(R54L qui avait fait une pause dans son auto-flagellation reprend de plus belle).

Oracle Doblo : Bonnes grand maître ! Très bonnes ! Le générateur a fini ses calculs et d'ici deux cylindres l'élu va être télétransporté. Nous devons sortir immédiatement du sas de réception.

Grand Kangoo : Glorifiée la Grande DS soit ! Heureusement que pour seconder le Grand Kangoo l'oracle Doblo là est. Il l'en remercie.

Oracle Doblo : Je lui suis dévoué corps et esprit. Hâtons-nous !!!

Scène 2 : Télétransportation
Bruit de télétransportation. Arrivée dans une cabine en fond de scène du président Jacques Sarrand. Il a dans une main une boîte sur laquelle est dessinée une tête de mort. Il a un téléphone portable dans l'autre.

Jacques Sarrand : Je me fous de votre avis et de celui des assemblées mon petit Dobré. Vous n'êtes tous que chienlit et ventres mous. Tous des pantins incapables de réagir. Le peuple réclame des mesures. Radicales. J'en assumerai pleinement la responsabilité. Peu m'importe les conséquences humanitaires, économiques, sociales, géostratégiques ou que sais-je puisque ce sera la fin. Oui, vous m'avez bien entendu, Dobré. La fin. F.I.N. Pourquoi croyez-vous que j'ai court-circuité le commandement militaire et les deux assemblées ? Décrété l'état d'urgence ? Réclamé les pleins pouvoirs que vous vous êtes empressés de m'accorder vous les veaux de la République ? J'ai tout entre les mains. Vous ne pouvez plus rien y faire. Ca vous épate, ça, hein, mon petit Dobré ? Vous ne vous attendiez pas à ça, avouez-le. Il a rien vu venir le troubadour du perchoir. Mais dites quelque chose que je goûte ma victoire. Allez-y ! Répondez ! Allo ! Dobré ? Répondez ! Satané téléphone ! Toujours en panne ! (Il le jette par terre. Nouveau bruit de télétransportation. Arrivée de Prudence Moinart. Elle a un sac de courses en toile dans la main. Le président cache sa boîte précieusement contre lui).

Prudence Moinard : Ca, c’est fort de café… Où est passé mon caddie ? Il était là y a pas deux secondes (au président). Excusez-moi, vous n’auriez pas vu mon caddie par hasard ?

Jacques Sarrand : Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ?

Prudence Moinard : Je fais mes courses.

Jacques Sarrand : Et moi du macramé… Sachez madame que mon sens de l’humour trouve ses limites dès qu’une inconnue pénètre dans mon abri anti-atomique sans y avoir été invitée. Veuillez sortir d’ici s’il-vous-plaît… (Prudence va pour sortir). Ils vont m’entendre au service de sécurité. Je vais te leur passer un de ces savons. Ce blockhaus est devenu une vraie passoire. Ca rentre, ça sort, pire que dans… Mais où est passé mon bureau ?... (A Prudence qui est de retour) Vous êtes encore là vous ?

Prudence Moinard : Je ne trouve pas la porte.

Jacques Sarrand : Moi, c’est le bureau… et tout le mobilier d’ailleurs… Qu’est-ce que vous en avez fait ?

Prudence Moinard : Mais j’ai rien fait. Je sors du magasin quand soudain je vois un grand éclair blanc. Aussitôt, je sens une bouffée de chaleur dans tout le corps et…

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